Philippe Grosvalet sacrifie la ligne de TER Pornic-Nantes pour financer l’aéroport de Notre-Dame des Landes…

Finalement, face aux restrictions budgétaires subies par le Département, le Président du Conseil général de Loire Atlantique renonce à financer la rénovation de la ligne Nantes-Pornic. En revanche, le Département continuera de participer au financement de l’aéroport Notre-Dame des Landes !

C’est un mauvais choix, Monsieur le Président, car le nouvel aéroport sera moins utile aux habitants de Loire Atlantique que le train !

Mais Philippe Grosvalet n’en est pas à une contradiction près. Par exemple, malgré l’insistance récurrente, depuis plusieurs années, des syndicats du personnel de sa collectivité, le Président du Conseil général s’obstine à refuser de verser la modeste indemnité annuelle de transport de 200 € aux agents qui sont obligés de prendre leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail, lorsqu’il qu’il n’y a aucun transport en commun à leur disposition sur leur secteur géographique. La raison invoquée : « Nous menons une politique en faveur du développement des transports en commun dans le département et nous voulons décourager l’usage de la voiture ».

Alors, Monsieur le Président, comment feront, demain, les habitants de Pornic, de La Bernerie ou de Bourgneuf-en-Retz, lorsque la ligne sera fermée, faute de financements, en raison des dangers qu’elle présente ? Quelle est la cohérence de votre politique lorsque vous vous désolidarisez de votre collègue socialiste, M. Auxiette, Président du Conseil régional, qui, lui, est même prêt à avancer l’argent permettant le démarrage des travaux le plus tôt possible ?

Nous voulons de la cohérence, Monsieur Grosvalet. Vous ne pouvez pas, d’un côté, vanter les mérites d’un Département qui œuvre en faveur du développement durable et privilégier, dans votre budget, le grand projet inutile et polluant de l’aéroport de Notre-Dame des Landes ! La priorité, pour le développement harmonieux du département, est de préserver, entretenir et développer les transports en commun. L’aéroport n’est aucunement une priorité !

Quant à la réaction hypocrite du Maire de Pornic, elle ne trompe personne à l’approche des élections municipales. Nul n’a oublié que la droite avait souhaité éliminer la clause de compétence générale dans son projet de réforme des collectivités territoriales. Si Monsieur Boënnec n’est plus en cohérence avec ce qu’il a défendu naguère, c’est sans nul doute par pur opportunisme électoral. De toutes façons, son intérêt pour les transports en commun est à l’image de ceux qu’il a développés dans sa ville : très faible ! Nous attendons encore que se concrétise un projet de navettes au bénéfice de tous les Pornicais, et pas seulement des touristes en saison estivale. Mais nous imaginons que le Maire de Pornic préfère probablement les cortèges de Porsche, de BMW et de Mercedes qui circuleront aux abords du futur prestigieux quartier de la Ria, lorsque Pornic sera devenue la ville des congrès et du tourisme d’affaire dont il rêve… si l’on en croit l’avenir qu’il nous a décrit lors de son dernier Conseil municipal.

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