43 sites pollués par la radioactivité recensés en France
Qui peut nous faire croire qu’un site pollué par de la radioactivité pourrait être vraiment dépollué ???
Dans son inventaire national publié mercredi 11 juillet, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) dresse une carte de 43 sites pollués par la radioactivité fin 2010 en France, pour la plupart réhabilités ou en passe de l’être. Ces sites sont essentiellement répartis à Paris, en Ile-de-France, ainsi que dans l’Est et le Sud-Est.« L’Andra fait le ménage de Marie Curie« , plaisante sa directrice générale, Marie-Claude Dupuis, car il s’agit essentiellement de sites où du radium (ou des objets en contenant) a été fabriqué, entreposé ou commercialisé durant la première moitié du XXe siècle.« La plupart de ces sites ont abrité des activités du passé, datant de l’entre-deux-guerres, qui ne relevaient pas de l’industrie nucléaire : extraction du radium pour lamédecine ou la parapharmacie, fabrication et application de peintures pour la vision nocturne, exploitation de minerais… » précise l’Andra sur son site Internet.
UNE OPÉRATION POUR CONTRÔLER 134 SITES
« Après guerre, la mémoire de ces sites, généralement situés dans des zones urbaines, a été perdue et certains d’entre eux ont été réaménagés en logements ou bâtiments publics par exemple. D’autres sites sont quant à eux restés à l’état de friche » précise encore l’agence.
Parmi les sites pollués, on trouve également d’anciens établissements industriels exploitant des minerais radioactifs (mines d’uranium) ou destinés à en extraire des« terres rares ». C’est le cas par exemple de l’ancienne usine Orflam-Plast, à Pargny-sur-Saulx (Marne), qui fabriquait des pierres à briquet à partir d’un minerai riche en thorium.
L’Autorité de sûreté nucléaire a par ailleurs lancé fin 2010 une « opération diagnostic radium » visant à contrôler 134 sites exposés à la radioactivité par le passé. En accord avec les propriétaires, des experts de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire se rendent sur place. Si leur inspection met en évidence des traces de radium, les sites pollués sont réhabilités aux frais de l’Etat tandis qu’un suivi sanitaire des populations concernées peut être mis en place.
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