Belgique : la fiabilité de deux réacteurs nucléaires remise en cause

Le Monde.fr avec AFP | 08.08.2012 à 14h43 • Mis à jour le 08.08.2012 à 18h42

L’Agence de contrôle nucléaire belge (AFCN) envisage la fermeture définitive de deux des sept réacteurs du pays pour des raisons de sécurité, selon un document interne. Le réacteur Doel 3, qui avait déjà été mis à l’arrêt en juin pour des contrôles de routine, présente en effet de « potentielles fissures » dans sa cuve, selon l’AFCN.

L’agence a indiqué qu’elle n’autorisera la reprise de Doel 3, situé à quelque 25 km d’Anvers, que « si des arguments convaincants sont fournis » après des analyses complémentaires. « L’arrêt de Doel 3 sera maintenu [au moins] jusqu’au 31 août », a ajouté l’AFCN, qui s’accorde le droit de fermer définitivement le réacteur exploité par Electrabel, filiale de GDF Suez.

 

DOUTES SUR UN SECOND RÉACTEUR

Le directeur général de l’agence, Willy De Roovere, dans une note interne, relève également que la cuve en acier de Tihange 2, un autre réacteur d’Electrabel situé dans le sud du pays, près de Liège, « a été construite par la même société néerlandaise, Rotterdam Drydocks, que Doel 3″. Dès lors, le patron de l’agence de contrôle n’exclut pas, « dans le plus extrême des cas », la perte des deux réacteurs pour la production d’électricité. M. De Roovere note au passage que la société néerlandaise, « qui n’est plus en activité », a également fabriqué « 21 cuves » de réacteurs au niveau mondial, sans préciser les pays concernés.

Ces failles dans la sécurité des sites nucléaires pourraient avoir de lourdes conséquences, alors que la Belgique a décidé de sortir progressivement du nucléaire entre 2016 et 2025. Le directeur de l’AFCN juge ainsi que « le calendrier de sortie du nucléaire [en Belgique] pourrait devoir être revu à la lumière » de ces informations.

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