Combien de fois faudra-t-il le répéter ? Les banques n’ont aucune morale… car elles n’obéissent qu’à la loi du profit !

Publié par Le Monde, le 07 août 2012 à 08:00

La banque britannique SCB dément avoir dissimulé des transactions avec l’Iran

La banque Standard Chartered (SCB) a démenti mardi 7 août avoir dissimulé des transactions avec l’Iran pour quelque 250 milliards de dollars, soit 201 milliards d’euros. « Le groupe réfute fermement la position ou la description des faits telle qu’elle est exposée dans l’injonction émise par le DFS [Département des services financiers de New York]« , a affirmé dans un communiqué une porte-parole de la banque, Annemarie Durbin.

Une autorité de régulation de l’Etat de New York a accusé lundi la banque britannique, qui concentre son activité en Asie et dans les pays émergents, d’avoir dissimulé des transactions représentant « environ 250 milliards de dollars » avec l’Iran. Selon le département des services financiers de l’Etat de New York, « pendant au moins dix ans », SCB a ainsi perçu « des centaines de millions de dollars de commissions », et « laissé le système financier américain vulnérable aux terroristes, trafiquants d’armes, trafiquants de drogue et régimes corrompus ».

Dans son « injonction », l’autorité de l’Etat de New York précise qu’elle fonde ses accusations sur « plus de 30 000 pages de documents, y compris des courriels internes à SCB qui décrivent des infractions au droit délibérées et condamnables ». Sollicité, le Trésor fédéral américain n’a pas réagi dans l’immédiat.

 

« NOMBREUSES » ACCUSATIONS

Cette injonction ne présente pas « une version correcte des faits », a insisté Annemarie Durbin. Standard Chartered « assume ses responsabilités avec sérieux et s’efforce de respecter systématiquement les lois et réglementations qui la concernent », selon elle.

La banque devra répondre de « nombreuses » accusations. « Dans son zèle évident de gagner des centaines de millions de dollars pratiquement à tout prix », SCB est notamment accusé d’avoir « entrepris de falsifier ses documents financiers », « fait obstruction à l’action gouvernementale », ou encore de n’avoir « pas informé le département en temps voulu », y compris pour échapper à des sanctions fédérales.

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