Dette publique : l’exemple Islandais peut nous faire réfléchir…
L’EXEMPLE ISLANDAIS
A l’heure où la Grèce est au bord de la faillite, où le Portugal et l’Irlande sont encore sous l’eau malgré l’aide Européenne, où l’Espagne plonge et la France trébuche, l’exemple Islandais, même si la taille du pays rend toute comparaison relative, est étonnant. L’Islande est revenue sur les marchés et a réussi facilement à emprunter 1 milliard d’euros.
Alors qu’on parle de faillite possible de la Grèce, intéressons-nous à ce qu’il se passe en Islande
Rappelez-vous l’Islande. Ce petit pays surendetté dont les banques étaient devenues d’immenses casinos. Contrairement à l’Irlande, ou à l’Espagne en ce moment, quand les banques Islandaises ont été en difficulté, le gouvernement Islandais les a laissées plonger et l’État a même refusé, après un référendum, de rembourser sa dette. Quatre ans après le début de la crise, alors qu’on pensait que l’Islande serait au ban financier des nations, un évènement incroyable s’est passé il y a quelques jours. L’Islande a emprunté, sans aucune difficulté, 1 milliard d’euros sur les marchés financiers. Et , c’est à peine croyable, ses CDS, ces assurances contre la faillite de l’État sont au niveau des pays européens considérés comme assez surs, au même niveau que ceux de la Belgique.
L’Islande est un tout petit pays de 320,000 habitants, cela rend la comparaison un peu hasardeuse
Mais la Grèce n’est pas un immense pays non plus. Ni le Portugal, ni l’Irlande. Et ces trois pays qui sont sous perfusion européenne sont toujours dans le mur et ne pourront pas emprunter sur les marchés avant des années. Quelques chiffres étonnants : le chômage en Islande n’est plus qu’à 6.3% en 2012, la croissance va être de 2.4% alors qu’elle avait chuté de 7% en 2009 et la consommation des ménages est très largement repartie. L’exemple islandais est riche d’enseignements malgré la taille du pays.
Quelles ont été les recettes du rebond islandais ?
Tout d’abord que l’État ne prenne pas comme dans tous les pays d’Europe, y compris en France, en charge directement ou implicitement tous les problèmes des banques. Les banques européennes sont plombées et elles tirent les États vers le bas. L’Islande a sa propre monnaie et cette monnaie a dévalué de plus de 50% ce qui a permis de relancer les exportations. Enfin l’Islande a renégocié drastiquement sa dette tout en menant une cure d’austérité et des réformes structurelles, sans plan de relance. Les Grecs, mais aussi les Irlandais ou les Portugais devraient regarder du côté de l’Islande et se poser des questions sur leur stratégie. 4 ans après la crise, l’Islande s’en est sortie, comme les pays d’Amérique Latine dans les années 80 et 2000,et comme les pays asiatiques en 97, alors que l’Europe continue à plonger.
ISLANDE : Aucun média n’en parle ! (voir le lien suivant : L’exemple de l’Islande)
Ces informations là, vous ne les verrez pas à la télévision,
ne les lirez pas dans les journaux, ne les entendrez pas à la radio !
Et pourtant, ce qui se passe là est HISTORIQUE et est bien la preuve que nous pouvons changer les choses !
C’est à nous de relayer et de faire circuler ces informations, d’en parler autour de nous…
et pourquoi pas ?… suivre l’exemple… sans violence mais avec détermination !
Si quelqu’un croit qu’il n’y a pas de censure actuellement, qu’il nous dise pourquoi on a tout su au sujet des actes prédateurs de l’ordre mondial en Egypte, en Syrie ou en Lybie et pourquoi les journaux n’ont absolument rien dit sur ce qui se passe en Islande :
Le peuple souverain a fait démissionner un gouvernement au complet
– Les principales banques ont été nationalisées et il a été décidé de ne pas payer la dette qu’elles avaient contractée auprès de banques de Grande Bretagne et de Hollande, dette générée par la mauvaise politique financière des dirigeants corrompus,
– Une assemblée populaire vient d’être créée pour réécrire la Constitution.
Et tout cela, pacifiquement…
Toute une révolution contre le pouvoir qui a conduit à cette crise. Voilà pourquoi rien n’a été publié pendant deux ans.
Les citoyens européens doivent prendre exemple et cesser d’être des victimes face aux oppresseurs financiers et politiques.
Brièvement, voici ce qu’il faut faire, comme les Islandais l’on courageusement faits :
– 2008 : La principale banque du pays est nationalisée. La monnaie s’effondre, la bourse suspend son activité. Le pays est en banqueroute.
– 2009 : Les protestations citoyennes contre le Parlement font que des élections anticipées sont convoquées et qu’elles provoquent la démission du Premier Ministre et, en bloc, de tout le gouvernement. La situation économique désastreuse du pays persiste. Par le biais d’une loi scélérate, il avait été proposé à la Grande Bretagne et aux Pays-Bas le remboursement de la dette par le paiement de 3.500 millions d’euros, montant que paieraient mensuellement toutes les familles islandaises pendant les 15 prochaines années à un taux d’intérêt de 5%.
– 2010 : le peuple descend à nouveau dans la rue et demande que la loi soit soumise à référendum. En janvier 2010, le Président refuse de ratifier cette loi et annonce qu’il y aura une consultation populaire. En mars, le référendum a lieu et le NON au paiement de la dette remporte 93% des voix.
Pendant ce temps, le gouvernement a entamé une investigation pour régler juridiquement les responsabilités de la crise. Les détentions de plusieurs banquiers et cadres supérieurs commencent. Interpol lance une enquête et tous les banquiers impliqués quittent le pays.
Dans ce contexte de crise, une assemblée est élue pour rédiger une nouvelle Constitution qui reprend les leçons apprises de la crise et qui se substitue à l’actuelle qui est une copie de la constitution danoise.
Pour ce faire, on a recours directement au peuple souverain. On élit 25 citoyens sans filiation politique parmi les 522 qui se sont présentés aux candidatures. Pour cela, il faut être majeur et recueillir le soutien de 30 personnes.
L’assemblée constituante commence ses travaux en février 2011 afin de présenter, en partant des avis collectés dans les diverses assemblées qui ont eu lieu dans tout le pays, un projet de Grande Charte. Elle doit être approuvée par l’actuel parlement ainsi que par celui qui sera constitué après les prochaines élections législation.
Voici, en bref, l’histoire de la Révolution Islandaise à mettre en œuvre en France :
– Démission en bloc de tout un gouvernement
– Nationalisation des banques
– Référendum pour que le peuple puisse se prononcer sur les décisions économiques fondamentales
– Emprisonnement des responsables de la crise et réécriture de la constitution par les citoyens.
Nous a-t-on parlé de cela dans les médias européens ?
En a-t-on parlé dans les débats politiques radiophoniques ?
A-t-on vu des images de ces faits à la TV ? Bien sûr que non !
Le peuple islandais a su donner une leçon à toute l’Europe en affrontant le système
et en donnant une leçon de démocratie au reste du monde