Gaz de schiste : l’affaire est loin d’être classée

Où en sommes-nous réellement avec le gaz schiste ? Les bruits les plus divers courent à ce sujet. Si la majeure partie de la population n’en a jamais entendu parler, beaucoup sont inquiets, et d’autres croient le risque écarté, le gouvernement ayant interdit la fracturation en France en juin 2011… Pourtant, les faits montrent que l’exploration du gaz de schiste en France n’a pas dit son dernier mot…

Ceci était l’introduction de l’article de Sylvie Simon sur le NEXUS N°78 de janvier-février 2012. Article que vous pouvez retrouver sur son site sous le titre :

Gaz de schiste : le PDG de Total, Christophe de Margerie et ses actionnaires travaillent à contourner la loi

Le PDG de Total et ses actionnaires travaillent à contourner la loi ? Oui !!! Ils se croient vraiment tout permis si l’on en croit cet article de France Info :

Gaz de schiste : Total ne renonce pas à utiliser la fracturation hydraulique

Si vous n’avez qu’une vague idée de ce qu’est la Fracturation Hydraulique, qui est le moyen employé pour l’extraction du Gaz de Schiste,

alors je vous invite à prendre connaissance de l’article à la suite de celui-ci ayant pour titre : GAZ DE SCHISTE : NON MERCI

qui explique en long en large et en travers cette nouvelle abomination contre la planète et l’humanité !

Voici quelques points cruciaux à retenir :

Parmi les substances utilisées comme additifs chimiques à l’eau de fracturation se trouvent des biocides – mot qui étymologiquement veut dire « qui tue la vie » – qui sont classés cancérigènes (provoque le cancer), mutagènes (provoque des mutations de l’ADN) et tératogènes (provoque des malformations).

Parmi ces produits mortels on trouve :

  • du benzène
  • du toluène
  • de l’éthylbenzène
  • du xylène

 

Tous ces produits volatiles affectent la couche d’ozone et entraînent nombre de cancers dans les populations environnantes. Quand à l’eau rejetée, elle contient des métaux lourds radioactifs, or il n’existe à ce jour aucune station d’épuration adaptées au traitement des rejets de ces exploitations.

Un rapport publié en France par l’Association Toxicologie-Chimie sous la direction d’André Picot a relevé 6 neurotoxiques, 8 hématotoxiques, 4 hépatotoxiques, 2 néphrotoxiques, 10 cancérigènes chez l’homme, 10 reprotoxiques. Ce mot désigne tout phénomène de toxicité pour la reproduction, en particulier quand elle entraîne la stérilité. Connus pour leurs effets néfastes sur l’environnement et la biodiversité, donc la vie humaine, certains produits sont interdits ou fortement surveillés sur le sol européen. Les effets sur la santé peuvent aller d’intoxications à court terme à des cancers qui risquent de n’apparaître que dans vingt-cinq ans.

Le second danger vient de la quantité d’eau nécessaire à la fracturation, qui peut varier de 10 000 à 20 000 mètre cube par forage, ce qui correspond, selon le rapport de l’Association Toxicologie-Chimie, à 2 millions de litres d’eau par étape de fracturation. Cette gabegie entraîne l’assèchement des nappes phréatiques et conduit à la désertification, comme cela s’est déjà passé en Pennsylvanie, état anciennement vert et boisé dont le sol est à présent stérile, et dans d’autres régions.

En outre, ces eaux rejetées peuvent aussi concentrer des éléments radioactifs comme le radium 222, qu’il est pratiquement impossible d’éliminer. Tous ces risques toxiques à plus ou moins long terme ne doivent pas faire oublier les éventuels risques d’explosions et d’incendies, liés à la présence de gaz dans l’eau de sortie, en particulier du méthane extrêmement volatil et très inflammable. C’est ce qui s’est passé aux Etats-Unis et que démontre spectaculairement le film Gasland de Josh Fox, que tout le monde peut visionner ICI (sur YouTube et Dailymotion)

 

Additifs chimiques biocides

Le 20 décembre 2010, un nouveau règlement proposé par la Commission Européenne en faveur des produits biocides a été voté et complété par les ministres de l’Environnement après un vote du Parlement européen. Il ressort de ce règlement que certaines des substances toxiques (cancérigènes, reprotoxiques avérés) ainsi que les produits chimiques agissant comme des perturbateurs endocriniens et certaines substances persistantes, bio-accumulatrices et toxiques (PBT) ou très persistants et très bio-accumulables, sont désormais interdits sur le territoire européen, que qu’en soit le dosage.

 

La fracturation hydraulique est donc parfaitement illégale en Europe !

Vingt fois plus de séismes

Ces derniers mois, les tremblements de terre se sont multipliés de façon inquiétante aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, et cela ne peut relever du pur hasard. Alors qu’au maximum 50 tremblements de terre par an étaient enregistrés en Oklahoma, en 2010 il y en eu 1 047, soit vingt fois plus. Deux institutions au-dessus de tous soupçon sur ce sujet – l’armée américaine et l’United States Geological Survey – ont reconnu un lien de cause à effet entre l’exploitation des gaz de schiste et l’augmentation excessive de l’activité sismique.


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Déserts de gruyère

 

Il faut ajouter à tous ces dangers les deux cents allers-retours de camions nécessaires pour chacune de ces fracturations et la pollution qu’ils génèrent, les puits qui transforment les paysages en désert de gruyère, sans parler du bilan carbone dont nos politiques nous parlent tant, car selon Greenpeace, l’extraction du pétrole de schiste émet entre 4 et 5 fois plus de CO2 que l’extraction du pétrole conventionnel.

 

http://www.sylviesimonrevelations.com/article-petition-98497435.html

 

Publié le 13 mars 2012 par Blue dans Sortir de l’illusion

 

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