GAZ DE SCHISTE : NON MERCI
Source : Coeur de toile
Du feu qui sort du robinet !!!
Non vous ne rêvez pas, ce serait même plutôt un véritable cauchemar et c’est ce qui a déjà vraiment commencé à se mettre en place. Sans parler bien entendu de toutes les abominations qui vont découler de l’extraction du gaz de schiste… pour vous en faire une idée je vous conseille de visionner la vidéo « Gazland » qui accompagne cet article …
ENERGIE – Des permis de prospection ont été accordés en France mais les forages pourraient avoir des conséquences environnementales désastreuses…
La colère commence à monter chez les écolos. Révélées il y a quelques mois, les autorisations accordées à plusieurs entreprises par l’ex-ministre de l’Environnement, Jean-Louis Borloo, pour rechercher les gaz «non conventionnels» dans le sous-sol français font craindre le pire pour l’environnement. Ces gaz, plus connus sous le nom de «gaz de schiste», représentent une manne d’énergie importante, mais leur exploitation nécessite énormément d’eau et l’injection de produits chimiques nocifs dans les sols. L’euro-députée Corinne Lepage demande un moratoire et un débat public sur ces futures exploitations, tandis que José Bové lance une pétition, signée à ce jour par près de 114 648 personnes, demandant le gel des explorations en France.
Signature dans la plus grande discrétion
En mars 2010, le ministère de l’Environnement accordait trois nouveaux permis d’exploration à trois entreprises, dont TOTAL: à Montélimar, Nant (dans l’Aveyron) et Villeneuve-de-Berg (dans l’Ardèche), les entreprises ont carte blanche pour prospecter sur un terrain de plus de 9.600 km2 (l’équivalent de la superficie du département des Landes). Des prospections sont actuellement en cours en Seine-et-Marne, sur une surface de 420.000 hectares. La députée européenne Corinne Lepage dénonce l’absence de débat public alors que «les conséquences pour les populations peuvent se révéler très lourdes»: «Il est inadmissible qu’aucun débat collectif et politique n’ait lieu sur une orientation qui met en péril la reconversion énergétique de nos sociétés, notre santé et nos ressources naturelles. Un moratoire s’impose en Europe et en France», écrit-elle dans une tribune publiée sur Rue89.
Un procédé d’extraction consommateur d’eau et toxique
Si les écolos s’inquiètent, c’est parce que les gaz de schiste sont difficiles à extraire et le procédé mis au point par la société américaine Halliburton, la fracturation hydraulique, a déjà fait des dégâts aux Etats-Unis.
L’eau du robinet des habitantsde Fort Worth, au Texas, seraitcontaminée par les gaz selon des études menées par Josh Fox, réalisateur du documentaire Gasland, et des concentrations suspectes de benzène cancérigène et de divers composés neurotoxiques ont été relevées dans les villes de forages.
Les gaz de schiste ne sont en effet pas présents en poches dans les roches, mais répartis dans le sous-sol.
Pour pouvoir les extraire, la fracturation hydraulique consiste à injecter de grandes quantités d’eau à très forte pression, auxquelles sont ajoutées des produits chimiques qui peuvent infiltrer les nappes phréatiques.
Chaque fracturation nécessite de 7 à 15.000 m3 d’eau, et jusqu’à 50% de cette eau peut ne pas être récupérée.
Une illusion d’abondance ?
Une grande partie des sous-sols du monde contiennent des gaz non conventionnels, faisant ainsi miroiter un recul du «peak oil» aux pétroliers. Mais selon Jean-Marc Jancovici, ingénieur spécialiste des énergies, la réalité est plus compliquée : «En Amérique du Nord, de très grosses quantités de gaz « en place » ont été trouvées. Mais les géologues savent déjà que le taux de récupération sera très faible (le gaz est très peu mobile dans cette formation géologique), ce qui rend difficile toute conclusion quantitative… et donc toute projection de production future.»
Article de Audrey Chauvet – Complété en images, vidéos et liens supplémentaires (dans le texte) par mes soins.
GASLAND le film de Josh Fox : https://www.youtube.com/watch?v=WdNiS3ntv5w
La pétition : Gaz de schiste : non merci !
Sans aucune information, sans aucune consultation, le gouvernement français a offert, à des sociétés nationales et étrangères le droit d’explorer le sous-sol français à la recherche de gaz et de pétrole de schiste.
La technique pour ramener le gaz à la surface est nouvelle, délicate et surtout, désastreuse sur le plan environnemental. La «fracturation hydraulique horizontale», consiste à provoquer des failles à l’aide d’un liquide envoyé à très forte pression, pour libérer le gaz et le pétrole pris dans la roche compacte, à environ 2000 mètres de profondeur. Trois «ingrédients» sont nécessaires pour créer ces mini séismes : des quantités phénoménales d’eau (entre 15 000 et 20 000 m3), des produits chimiques (plus de 500) pour attaquer la roche et des micro-billes pour maintenir ouvertes les failles.
Aux Etats-Unis, le bilan de l’extraction de ces énergies fossiles est catastrophique : pollution massive des nappes phréatiques et de l’air, destruction des paysages et de milieux naturels, etc. Leur exploitation, en France, conduirait inéluctablement aux mêmes dégâts ainsi qu’à des émissions accrues de gaz à effet de serre, alors même que notre pays s’est engagé à les diviser par quatre.
Les autorisations de prospection sur plus de 10% du territoire ont été accordées sans débat sur les besoins énergétiques à moyen et long terme, sans discussion sur la nécessité de lutter contre le gaspillage, rechercher une meilleure efficacité énergétique et les alternatives renouvelables. Pour toutes ces raisons, nous exigeons un débat public avec la société civile, les élus locaux et nationaux, pour dresser un inventaire complet des conséquences environnementales, sanitaires, économiques et sociales de cette «nouvelle folie industrielle».
C’est pourquoi nous demandons un gel immédiat des prospections et la suspension des permis de recherche de gaz et pétrole de schiste sur l’ensemble du territoire français.
Coordination des collectifs pour un moratoire sur la prospection du gaz de schiste
STOP aux gaz de schiste en Ardèche
De plus amples explications sur ces forages non-conventionnel avec ces vidéos de Guillaume Vermorel– Spéléologue, ingénieur. Coordinateur gaz de schiste Europe Ecologie Ardèche – Membre du Collectif : STOP au gaz de schiste 07