Quatre controverses sur la démocratie locale – Saint-Nazaire
À 18 mois des municipales, l’association Le Chenal pose sur la table, en quatre conférences, les questions de l’exercice du pouvoir et du rôle des habitants.
Il n’est pas trop tôt pour comprendre les enjeux des élections de 2014, celles qui permettront d’élire les conseillers municipaux, considérés à raison comme les élus les plus proches de la population. « Il y a matière à discuter avec les porteurs de projets de politique locale. Les questions sont d’ailleurs multiples », note Roger Mousseau, le président du Chenal, qui reconduit pour la troisième année ses controverses de Saint-Nazaire.
Les citoyens préoccupés de leur avenir, qui veulent jouer un rôle « au plus près » des décideurs, ne manqueront sans doute pas les rendez-vous mêlant conférences d’historiens et d’intellectuels, mais évidemment ouverts au débat. « C’est le moment d’évaluer les politiques locales, de se doter des clés pour comprendre des programmes pour, à l’avenir, interroger des candidats. »
Logique, donc, que la première des controverses, ouvre le champ à celui qui est décrit comme l’archéologue français de la démocratie, Pierre Rosanvallon. Qu’est-ce que la démocratie à l’échelle locale ? Les citoyens peuvent-ils réellement jouer leur rôle, exercer un pouvoir, au moins de surveillance ? Quelles sont les conditions pour faire exister une démocratie participative ? Pierre Rosanvallon, professeur d’histoire moderne et contemporaine au Collège de France, théoricien de l’autogestion, répondra à ces questions le vendredi 16 novembre lors d’une soirée organisée au Théâtre.
Vendredi 18 janvier, mais cette fois à l’Agora, c’est Pascal Ory, autre professeur d’histoire contemporaine à la Sorbonne, qui interviendra sur le thème des politiques culturelles. Quelle place pour la culture dans la vie locale, de la création institutionnelle à la création citoyenne.
Mardi 12 février, à l’Agora, Nadia Arab, maître de conférence à l’Institut français de l’urbanisme, abordera la question des politiques d’urbanisme. En se demandant par exemple quelle est la place des acteurs publics dans la maîtrise des espaces publics.
Enfin, le mardi 26 mars, toujours à l’Agora, Fabienne Brugère, professeur de philosophie à l’Université de Bordeaux, évoquera l’idéologie du « Care », une éthique élaborée dans les années 1980 aux États-Unis, celle de « prendre soin des autres », qui pourrait se désigner comme une alternative au néolibéralisme.
Les controverses de Saint-Nazaire, 5 € la conférence. 10 € les quatre conférences pour les adhérents au Chenal. Gratuit pour les demandeurs d’emploi et les moins de 25 ans. Renseignements et réservation au Théâtre, rue des Frères-Pereire. 02 40 22 91 36. www.letheatre-saintnazaire.fr